C3 post FIV
Force est de constater que je ne me suis pas endormie pour me réveiller à 25 ans fraîche comme une fleur sans problème d'infertilité. Non, j'ai toujours 30 balais et pas d'enfant donc à un moment, il va bien falloir regarder la vérité en face et agir en conséquence. Ce n'est pas parce que je me concentre très fort que toute cette merde va disparaître.
Actuellement mon coeur balance : y retourner...oh non ça me file la nausée rien que d'y penser...voir une femme enceinte, vouloir faire mon TEC...on peut attendre encore un petit peu, j'ai un planning très chargé au mois de juin...voir le ventre de mon amie s'arrondir, vouloir la même chose...et puis me dire que de toute façon, y a une possibilité que petit 3 ne se réveille pas alors à quoi bon, etc, etc...
Au milieu mon homme qui se décide à reprendre sa santé en main (c-a-d perdre 20 kilos en mangeant mieux et en faisant du sport tous les jours), convaincu qu'après ça, son OATS disparaîtra (toi-même tu sais que seuls les gens minces et qui ne fument pas ont des enfants. Ah on me dit dans l'oreillette que non!, bref). Mine de rien il en a déjà perdu 10 des kilos et parfois je me laisse convaincre par son enthousiasme et j'espère un "bébé couette". Je crois qu'au fond, je me laisse convaincre car c'est une porte de sortie face à la pma qui m'angoisse. Je saisi tout ce qui ressemble de près ou de loin à un échappatoire, tout ce qui pourrait me laisser imaginer que l'infertilité n'était qu'un passage dans ma vie.
J'ai très certainement un gros travail à faire la dessus : accepter, faire le deuil de l'enfant qui vient facilement. Au bout de presque 3 ans, je ne lâche toujours pas, je ne digère toujours pas cet handicap à notre couple. Je ne trouve pas cette force qu'on certaines d'aller au combat quoi qu'il en coûte, de se battre jusqu'au bout, de se dire que la fin justifie les moyens.
De toute façon, j'ai beau fermer les yeux, couper le son quand il y a une pub Clirblou, tourner la tête quand ça parle maternité dans un film, il y a toujours des moments, comme samedi dernier, où je me retrouves entourée de femmes de mon âge ou plus jeunes enceintes jusqu'au yeux de leur 2ème. Et là, t'as beau avoir un mari en or, un boulot que t'aime bien, de l'argent, des amis, tu te trouves super nulle et super vide (voire même tu te trouves complètement inutile sur terre).
Il n'y a pas de conclusion à cet article, je me sers de ce blog comme thérapie, peut-être qu'à un moment, ça m'aidera à avancer dans une direction ou dans une autre.