Mon allaitement
Cette page de la maternité va bientôt se tourner, j'ai donc eu envie de faire un petit bilan de mon expérience.
- 2h après ma césarienne: il s'est passé tout ce temps avant que je puisse retrouver mon fils et donc le mettre au sein. Résultat, il dormait! Coup de pot, le pédiatre est passé et l'a donc réveillé et dans la foulée, ma sage-femme conseillère en lactation de garde ce jour là, est arrivée et m'a aidé pour la 1ère tétée. Je me rappelle cette sensation de fou quand on sent cette petit bouche d'un seul coup aspirer par réflexe un téton. J'étais épatée! Et non, ça ne faisait pas mal (pas encore...).
- le séjour à la maternité: finalement, quand un bébé passe la quasi-totalité de sa journée accroché aux 2 mamelons, ÇA FAIT MAL! Et puis, il prenait bien un sein mais pas l'autre; il fallait que je nous mette dans des positions pas possible pour qu'il tête mon sein droit. Avec la cicatrice de la césa, c'était un calvaire! Et puis mon fils pleurait tout le temps. On me disait qu'il avait faim, ou qu'il avait des coliques donc qu'il fallait ne plus le nourrir ou au contraire lui donner le sein pour le calmer. Ma montée de lait a mis juste 4 jours à arriver. Le 3ème soir, j'ai craqué. Il parait que c'est normal, c'est le baby blues, ça arrive à la majorité d'entre nous.. Mais mon lait a fini par arriver et c'était un stress de moins à gérer.
- les 6 premières semaines: j'ai détesté cette période. D'une manière générale hein, pas que l'allaitement. Mon fils pleurait beaucoup le soir et passait énormément de temps à mes seins. Je mangeais sur le canapé, avec mon fils sur mes genoux qui tétait. J'ai eu le droit à quelques reflexions et quelques regards de travers de certaines personnes qui venaient nous voir et ne comprenaient pas que mon fils soit si souvent au sein. Je me trimballais avec mes coques d'allaitement, ma lanolin, mes coussinets dans mon soutif la nuit (je hais dormir avec un soutif!). J'étais crevée, je me sentais moche, nulle et j'ai souvent pensé arrêter l'allaitement.
- Jusqu'à ses 4 mois: j'ai obtenu mon sésame, j'ai aimé allaiter. Mon pépère ne tétait que toutes les 2/3 heures, je n'avais plus de douleurs et lui était plus calme. Plus de problème non plus de positionnement pour téter un des deux seins. Juste parfait.
- De 4 mois à aujourd'hui (7 mois et demi): avec la reprise du boulot, j'ai choisi d'alterner lait maternel et lait maternisé. J'ai bien tenté le tire-lait auto mais c'est un des trucs les plus chiants de la Terre et j'attrapais des crampes aux bras à tenir les 2 pompes! Au début, mon fils ne buvait presque rien du biberon de lait en poudre et puis petit à petit, ce sont mes seins qui l'interessaient de moins en moins. Certainement que ça n'allait pas assez vite, que c'était plus fatigant. Toujours est-il qu'aujourd'hui, il ne nous reste qu'une tétée le matin au réveil. Et encore, ça ne l'interesse pas très longtemps, et puis il a maintenant une petite dent avec laquelle il s'amuse à tirer sur mon téton, ce qui moi ne m'amuse pas. Je sais que c'est la fin, que ça ne lui manquera pas.
Mais moi ça va me manquer. C'était notre moment câlin. Celui des sourires entre 2 gorgés, des tripotages de mains, cheveux, visage, bijoux, pull, t-shirt avec ses petits doigts pendant qu'il tétait.
Je suis contente d'avoir vécu ça. J'aurais jamais cru en être là aujourd'hui quand je galérais au début. J'ai recemment remercié ma sage-femme pour son aide précieuse. Mais je devrais également remercier mon conjoint, qui m'a toujours soutenue, défendue et encouragée. C'est lui qui répondait "mais oui elle a assez de lait", "oui c'est normal qu'il soit souvent au sein, pour bien lancer la lactation", "elle l'allaitera tant qui le faudra, un enfant ça boit du lait jusqu'à 3 ans", etc... Tant que j'y suis, je remercie aussi quelques contact(e)s sur Twitter qui m'ont rassuré et juré qu'après ça irait mieux. Sans tout ce petit monde, je n'aurais pas vécu un des plus beaux trucs de ma vie!
Mon tout petit qui s'endormait après une tétée